➔ Intègre l’INSA Toulouse (sur dossier) en 2020

Un univers parallèle, un monde de travailleur fou et solitaire, un endroit mystifié depuis de nombreuses années. La prépa, un camp de travail où seule une élite intellectuelle peut survivre. Voilà l’idée que j’avais de la prépa en sortant du lycée.

Après une aventure tumultueuse avec Parcoursup, me voilà enfin accepté en prépa TSI au lycée Benjamin Franklin à Orléans. Habitant vers Bordeaux la rentrée dans les études supérieur était un nouveau cap. Plein d’appréhension sur la prépa et sur la distance me séparant de chez moi, je décide malgré tout de tenter ma chance. Parce qu’après tout, pourquoi pas !

Une fois installé à Orléans c’est parti, les cours commencent, on rencontre notre classe, la classe de prépa PT/PTSI, les profs et la vie étudiante. Heureusement un système de parrainage permet de s’intégrer facilement (nos parrains étaient des PT car nous sommes la première promo de TSI). On se rends assez vite compte qu’il ne faut pas se refermer sur soi-même, la classe de deuxième année est vraiment là pour être une famille et nous accompagner. Les profs également sont là pour nous accompagner, soutenir mais aussi pour nous montrer nos limites, nous pousser dans nos retranchements. Je n’ai pas vécu la prépa comme une simple formation de préparation aux écoles d’ingénieurs mais comme une réelle expérience de vie.

Comme l’ensemble de ma promo j’ai étais un STI2D qui a eu de bons résultats sans forcément savoir ce qu’est le travail, on remarque rapidement que le profil courant en prépa est un terminal qui ne travaille pas (ou peu) mais réussi à avoir des résultats correct. C’est pourquoi la transition est progressive, le but n’est pas de nous noyer sous la pression et le travail. Petit à petit on apprend à travailler, être rigoureux, gérer la pression : de nombreuses compétences qui sont indispensables dans le monde du travail.

Le monde est fait de gens qui font les choses et ceux qui disent qu’ils auraient pu les faire. La prépa permet de prendre son destin en main, et de faire partie de la première catégorie. Ce n’est pas toujours facile, on voit des camarades abandonner mais il faut se bousculer, sortir de sa zone de confort et réussir à travailler. La difficulté n’est pas forcément intellectuelle, c’est un ensemble, mais heureusement avec du travail régulier et de la rigueur elle est tout à fait surmontable. Une équipe de profs qui eux-mêmes on fait prépa (et ont réussi à intégrer les plus grandes écoles) m’a permis de construire un parcours et de prendre goût à ce que je faisais. Il est très difficile d’écrire tout ce qu’on a pu faire, penser ou ressentir pendant ces 2 ans riches en émotions, mais la vie est faites d’épreuves qui nous rendent plus grand, et la prépa en est une.

Pour ma part c’est un intérêt tout particulier que j’ai découvert pour les mathématiques et les sciences-physique. En effet, les compétences scientifiques qu’offre la prépa permettent de modéliser différents systèmes, comprendre et interpréter les équations et enfin de devenir acteur de ce que l’on écrit et non un simple lecteur. C’est pourquoi une formation d’ingénieur en Mathématiques Appliquées m’a vite intéressé. J’ai alors trouvé un but qui m’a tenu tout le long de ces 2 ans, c’est avec cet objectif et la force qu’est la famille de la prépa que j’ai pu l’atteindre : passer les concours, les réussir, atteindre mes objectifs et enfin rentrer en école d’ingénieur.

La vie ne doit pas vous balader, prenez-la par la main et courez vers vos objectifs, mais l’expérience est une lumière qui n’éclaire que celui qui la porte.